J’ai du mal à croire à la disparition de Jehan-François car c’était un colosse, et les colosses ne doivent pas mourir. Il m’avait accueillie dans son Unité de recherche à l’hôpital Saint Lazare… l’unité 290 de l’INSERM… un endroit où nous nous sentions bien grâce à lui et à son âme de patriarche amical et exigeant tout à la fois. La science qui se fabriquait à Saint Lazare était à son image : curieuse, audacieuse, pointue et très humaine. Elle se faisait dans la bonne humeur. De très nombreuses amitiés et des collaborations scientifiques importantes se sont nouées dans ces lieux, car il avait compris avant l’heure l’intérêt des approches transdisciplinaires et mettait tout en œuvre pour que de vrais liens se tissent entre cliniciens, biologistes, épidémiologistes, sociologues... Je sais que nous sommes nombreux à être nostalgiques de cette fulgurance. Il m’a fait confiance à un tournant important de ma vie professionnelle et je lui en suis profondément reconnaissante. Oui, Jehan-François était un colosse bienveillant. Aujourd’hui, c’est vers sa grande famille dont il était si fier que mes pensées se tournent. Je vous adresse à tous, et tout particulièrement à Marie-France, mes plus sincères condoléances et mes chaleureuses pensées. Nicole Darmon
Ci-joint, une photo qui montre que nous étions un peu sa famille, nous aussi, à Saint-Lazare…